MOOC s'organiser ensembleMonter en compétence par la pratique

Je facilite un groupe de pratique dans le cadre du MOOC «s’organiser ensemble» proposé par Présence Active. Nous expérimentons du 20 février au 30 avril les outils et les processus de l’Ecocratie qui rassemble les meilleures pratiques des modèles de la Sociocratie, de l’Holacratie, du Dragon Dreaming et du Modèle Z. Le groupe est maintenant complet, si vous désirez découvrir et vous former à ces méthodes agiles, veuillez me contacter pour organiser des sessions sur mesure adaptées à votre groupe.

Lien vers le MOOC

Journée entre hommes au rythme des tambours.

J’assiste Matthias lors de ce stage réservé aux hommes sans connaissances préalables requises. Nos rythmes archaïques accompagneront ce chemin d’exploration de notre puissance, de notre persévérance et de notre fragilité. Le tambour, fidèle allié de l’homme depuis la nuit des temps, le silence en nature et la parole en cercle nous aideront à vivre un partage sincère…

Samedi 11 février à Oron de 10h00 à 18h30, en salle et à l’extérieur, prix 120.-, inscriptions: info@pulsum.ch

Flyer complet

Un sevrage est nécessaire pour nous libérer de la dépendance

La recherche de confort réduit paradoxalement notre qualité de vie dans une course effrénée vers un paradis artificiel. La facilité qu’apporte la numérisation est remarquable et très appréciable, les applications gratuites les plus populaires le confirment et génèrent des profits extraordinaires. En utilisant ces prestations, nous cautionnons un modèle de dépendance qui exploite les données personnelles à des fins commerciales. Une censure arbitraire de l’information mène peu à peu au formatage de notre opinion. Nous pouvons agir de manière responsables en réduisant notre empreinte numérique.

Nous sommes toutes et tous conscient·es de la nécessité de réduire notre empreinte écologique pour assurer un équilibre durable des cycles naturels en réduisant la consommation des ressources et la production de déchets. Le développement croissant de la consommation pour notre confort et notre «sécurité» engendre un déséquilibre vers un point de rupture (climat, pollution, appauvrissement des ressources, disparition des milieux naturels, extinction d’espèces végétales et animales, atteinte à la santé, augmentation du stress,…). Notre course effrénée vers un niveau de confort démesuré réduit de fait notre qualité de vie. La promesse faite au nom du progrès d’un eldorado social dirigé par la technologie et le commerce est en réalité un paradis artificiel qui mène à une dépendance qui s’apparente aux drogues synthétiques. Un sevrage est alors nécessaire pour retrouver l’équilibre et la liberté…

La facilité qu’offre la numérisation de l’ensemble des prestations de services, qu’elles soient commerciales ou de l’Etat, est remarquable et très appréciable. Les solutions dont nous disposons à travers le web et la communication mobile ont largement amélioré notre confort d’utilisation. Jusqu’à un certain point… de rupture ? La mise à disposition, et l’utilisation en masse, de services apparemment gratuits (réseaux sociaux, messageries instantanées, paiements électroniques, commandes de produits discounts en ligne, visioconférences et partages de clouds, réservations et évaluations de prestations diverses, apps en tout genre,…) en est le cheval de Troie. La croissance exponentielle du chiffre d’affaires et de la puissance des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) est extraordinaire. Et ceci est réalisé principalement grâce à ces formidables solutions gratuites qui consomment une considérable quantité d’énergie.

Comme nous ne les payons pas nous ne sommes donc pas les clients. Les revenus proviennent des vrais clients, ceux qui achètent les informations des utilisateurs. L’étendue des prestations offertes à large échelle permet de recouper toutes ces données personnelles et comportementales. Les informations recueillies auprès des utilisateurs sont ainsi la marchandise qui génère des profits plus élevés que le PNB de certains pays. Les enjeux sont énormes et ils ne s’en cachent pas. Les conditions générales que nous acceptons, ou pas, stipulent clairement que les données personnelles sont exploitées et partagées avec leurs partenaires. La puissance médiatique dont dispose ces entreprises commerciales est énorme et elles ne se gênent pas, ouvertement, de censurer les informations publiées par les utilisateurs. Ceci découle d’un contrôle des contenus échangés et oriente de manière arbitraire l’information diffusée. Chaque message envoyé ou page consultée nécessite en outre des serveurs et de l’électricité, le papier quant à lui «était» recyclable.

La permaculture nous enseigne que la diversité est source d’équilibre et de résilience. Là où l’agriculture conventionnelle (et non pas traditionnelle) réalise une productivité record à force d’engrais et de pesticides synthétiques sur d’immenses surfaces de monoculture fragiles et épuisées de leurs ressources naturelles, la permaculture, comme l’agroécologie, propose une production raisonnée d’aliments de qualité tout en enrichissant le sol et en préservant la diversité naturelle. Dans un souci d’équilibre, cette approche assure une production saine, adaptée et perenne. Sans la dépendance aux produits artificiels, les agriculteurs restent libres des stratégies commerciales qui cherchent à maximiser leurs profits en développant une clientèle captive. La nature le confirme depuis des milliards d’année ; diversité, coopération, consommation raisonnée et production circulaire assurent l’équilibre et l’efficacité.

Osons la permaculture numérique ! Il ne s’agit pas de s’isoler dans une caverne mais de nous connecter de manière raisonnée et consciente en évitant au maximum les grandes monocultures de la communication. Quand cela est nécessaire ou vraiment utile, nous privilégions la diversité des prestataires en soutenant ceux qui respectent une éthique sociale et écologique. Comme nous bannissons les produits ou les entreprises qui exploitent leur personnel, entretiennent des conflits armés, diffusent des produits toxiques ou de la publicité mensongère, nous avons la responsabilité de ne pas cautionner celles qui rendent les gens dépendants de leurs services et exploitent les données personnelles à des fins commerciales, de contrôle de l’information et finalement de l’opinion publique. La sécurité absolue n’existe pas, tout comme notre empreinte écologique ne peut pas être nulle, mais nous pouvons agir, par nos choix responsables, en la réduisant au maximum.

Alors réduisons dès maintenant notre empreinte numérique…